Le refroidissement liquide s’impose progressivement comme une solution crédible pour gérer la montée en puissance énergétique des data cen

Le refroidissement liquide s’impose progressivement comme une solution crédible pour gérer la montée en puissance énergétique des data centers. Ce n’est pas une révolution soudaine, mais une transition physique et technologique face à un constat simple : l’air ne suffit plus à dissiper la chaleur générée par les nouvelles générations de processeurs et de GPU.
En 2026, l’enjeu n’est plus de savoir si le refroidissement liquide remplacera l’air, mais où, quand et dans quelles conditions économiques et techniques il devient pertinent.
Les densités de puissance des racks ont doublé en moins de dix ans, passant de 5–8 kW en 2015 à 15–20 kW en moyenne selon l’Uptime Institute (2025).
Les infrastructures d’intelligence artificielle ou de calcul haute performance (HPC) dépassent désormais 50 kW par rack.
Or, l’air présente une capacité thermique très faible : il transporte environ 3 000 fois moins d’énergie par unité de volume que l’eau (ASHRAE, 2024).
Résultat :
C’est ce constat physique et non un effet de mode qui pousse les opérateurs à explorer le liquide.
Des plaques froides sont placées sur les processeurs et GPU, alimentées par un circuit d’eau ou de fluide caloporteur.
Les serveurs sont plongés dans un fluide diélectrique isolant.
L’air chaud est capté à la sortie du rack et refroidi via un échangeur liquide intégré à la porte arrière.
Ces technologies ne s’excluent pas mutuellement : elles s’adaptent selon la densité et le type de charge.
Les retours publiés par Meta (Open Compute Project, 2025), Microsoft, et Lefdal Mine Datacenter (Norvège) indiquent :
Ces résultats ne sont pas universels : ils dépendent du design initial, du climat et de la densité de charge.
Un site déjà optimisé en free cooling ne tirera qu’un gain marginal du passage au liquide.
Malgré ses avantages, le refroidissement liquide reste une technologie d’ingénierie complexe.
Les freins identifiés dans les rapports Omdia (2025) et Uptime Institute (2025) sont :
En pratique, la plupart des opérateurs adoptent une approche hybride, réservant le liquide aux zones à forte densité.
L’un des bénéfices les plus mesurables du refroidissement liquide est la récupération de chaleur à haute température.
Contrairement à l’air (30–35 °C), les circuits liquides atteignent 60–70 °C, température compatible avec la valorisation via réseaux urbains ou la récupération interne.
Ce potentiel est reconnu dans :
Le refroidissement liquide ne remplacera pas l’air partout — mais il devient inévitable pour les environnements à haute densité, où la performance thermique prime sur la simplicité.
Sa réussite dépendra de la standardisation, des coûts d’intégration et du couplage énergétique local. Ce n’est pas une révolution technique, c’est l’adaptation logique d’une industrie à ses limites physiques.
Non.
Il la réduit fortement, mais un système de secours ou de redondance thermique reste nécessaire pour la sécurité des équipements.
Aujourd’hui, le Rear-Door Heat Exchanger et le Liquid-to-Chip sont les plus déployés.
L’immersion reste marginale mais progresse dans les projets HPC et IA.
Dell, Lenovo, HPE, Vertiv, Submer, Asperitas, Iceotope, ainsi que Schneider Electric et Stulz sur la partie intégration.
Oui.
Le refroidissement liquide permet d’améliorer le PUE, de réduire le WUE et de valoriser la chaleur — trois critères centraux dans la CSRD, la Taxonomie et la directive EED.
Selon Schneider Electric (2024) et Vertiv (2025), le retour sur investissement se situe entre 3 et 5 ans dans les environnements à forte densité (>30 kW/rack).
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